Aujourd’hui, même s’ils ne sont pas tous égaux, de nombreux smartphones sont équipés d’un module photo performant permettant de faire de la photo de nuit. Petit guide de notre médiateur astro pour vous lancer dans l’astrophoto !

Avant de vous lancer en astrophotographie, quelques réglages s’imposent…

Tout d’abord, cela peut paraître évident, mais mieux vaut privilégier des smartphones avec un appareil photo de bonne qualité.

Il faut savoir que la photo du ciel nécessite des temps de pose long, il est donc vivement conseillé de fixer son smartphone sur un trépied photo au moyen d’un adaptateur spécifique. Mais, même si ce n’est pas l’idéal, vous pouvez le caler solidement contre un support quelconque.

Bien entendu, la photo de la Voie lactée n’est possible que sous ciel non affecté ou très peu affecté par la pollution lumineuse et sans la présence de la Lune. C’est simple, si vous ne voyez pas la Voie lactée à l’œil nu, pas la peine de tenter de la photographier !

Côté réglages, il faut d’abord vérifier que votre smartphone soit capable de faire des poses longues de 10 à 15 secondes.

Pour le savoir, ouvrez l’appli qui gère l’appareil photo et passer en mode manuel, très souvent appelé mode « Pro » (1).

A partir de là, vous pourrez régler la sensibilité, qu’il faut mettre à 1600 ou 3200 ISO (2), le temps de pose (4), qui sera de 10 à 15 secondes et la mise au point (3), réglée à l’infini.

Le problème de tous les smartphones, c’est qu’ils délivrent des images très dégradées en conditions de faible éclairage. Si vous faîtes vos photos au format JPEG, le résultat sera très moyen.

L’idéal, si votre smartphone le permet, est de faire ses images au format RAW (5). Le résultat n’en sera que meilleur !

A gauche, une pose de 15 secondes à 3200 ISO prise avec un smartphone Xiaomi et à droite l’addition de 20 poses de 15 secondes, donnant l’équivalent d’une photo posée 300 secondes. © Patrick Lécureuil

Petites astuces

Le temps de pose sera limité à 15 secondes, car au-delà, les étoiles seront n’apparaîtrons plus ponctuelles mais étirées, à cause de la rotation terrestre.

Pourtant, plus le temps de pose est long, plus il y aura de l’information sur vos photos. Pour compenser cette limitation, vous pouvez prendre une dizaine de photos et les additionner au moyen d’un logiciel comme Sequator

Car additionner 10 poses de 15 secondes revient sensiblement à une photo dont le temps de pose serait de 150 secondes.

Autre astuce, pour éviter d’occasionner des vibrations en déclenchant les poses, il est recommandé d’utiliser le retardateur, qui sera réglé à 3 ou 5 secondes, qui se trouve dans toutes les applis qui gèrent les modules photos des smartphones.

Dans tous les cas, sur une simple pose de 15 secondes, il y aura plus d’informations sur la photo que ce nous voyons à l’œil nu.

On pourra alors détourner la citation d’Antoine de Saint-Exupéry : « L’essentiel est invisible à nos yeux » !