Vous l’aurez sans doute remarqué, la vidéo devient le format roi sur les réseaux sociaux. Pour illustrer ses contenus, engager sa communauté, stimuler la visibilité, générer des opportunités… elle est de plus en plus présente et deviendra sans doute incontournable d’ici peu. Mais alors, comment en tirer parti ?  C’est la question que nous nous sommes posés à Science Animation, et pour nous mettre à la page, nous avons eu la chance de bénéficier d’une formation pour pouvoir tourner et monter des vidéos avec nos smartphones. Une formation riche de contenus, proposée par l’agence Immédiat que nous conseillons à tous ceux qui souhaitent se lancer 😉


Nous étions 6 de l’équipe à suivre ces deux jours de formation et nos attentes étaient nombreuses. Apprendre à tourner avec notre téléphone, comprendre les différentes techniques de tournage, bénéficier de conseils et d’astuces sur la scénarisation de vidéos, ou encore apprendre à monter une vidéo facilement. Et nous n’avons pas été déçus ! Nous nous sommes véritablement transformés en journalistes mobiles (ou MOJO) le temps de quelques heures. Smartphones à la main, du tournage au montage, nous sommes heureux d’avoir pu réaliser notre toute première vidéo ! Voici quelques conseils et astuces que nous avons retenus  😉

1. Pour garantir la stabilité du smartphone

Nous comprenons très rapidement que notre simple smartphone ne suffira pas pour garantir de belles vidéos. Passez un moment sur internet en tapant MOJO dans la barre de recherche et vous pourrez constater que les produits ne manquent pas pour accessoiriser son smartphone. Notre formateur nous explique tout de même qu’il n’est pas nécessaire d’investir à outrance. Le plus important restant les accessoires permettant de stabiliser son téléphone tel que les grips ou les trépieds.


2. Pour obtenir une bonne prise de son

On continue avec l’accessoirisation de notre smartphone ! Après l’image, la qualité d’une vidéo se détermine par sa qualité de son ! Et oui, malheureusement, le micro du smartphone se contente d’enregistrer l’ensemble des sons ambiants sans distinction aucune. Notre formateur nous conseille donc un équipement en micro aux fonctionnalités bien différentes. Pour l’interview, les micro-cravates. Et pour les sons d’ambiance, les micros directionnels permettent une grande flexibilité et une meilleure reproduction sonore. 

3. Ne pas oublier son kit de survie

Par mesure de précaution, quand on part sur le terrain, se munir d’un kit  de “survie”, à savoir une clé 4G pour la connexion internet et une batterie externe chargée préalablement bien sûr 😉  


4. Pour disposer de nombreuses fonctionnalités de tournage

Le matériel en poche, nous nous concentrons maintenant sur nos smartphones ! N’ayant pas tous les mêmes marques et donc les mêmes qualité de terminaux, notre formateur nous conseille de télécharger une application pour pouvoir ajuster de diverses manières nos prises de vue et de son et avoir accès à différentes fonctionnalités non disponibles sur l’application native du smartphone.

Open camera (Android) & Image maker (Ios et Android) nous ont donc été conseillées car elles ont l’avantage de disposer de nombreuses fonctionnalités.

5. Pour garantir une cohérence de scénario

Équipement check, c’est parti pour le tournage ! Euh, on n’aurait pas oublié quelque chose ? C’est quoi notre sujet ? Avant de partir bille en tête pensant qu’un Clint Eastwood se loge en nous, il faut peut-être penser au sujet. Compte tenu du temps et des conditions, notre formateur nous oriente vers de petits reportages comprenant des interviews si possible sur différents sujets à notre portée : Quai des Savoirs, expositions, jardin des plantes, navette autonome de Tisseo, etc. Il nous conseille aussi de nous inspirer des vidéos Brut., très présentes sur les réseaux sociaux. Petite astuce pour choisir son sujet : il faut veiller à ce qu’il dispose d’un angle précis en fonction de la cible et des objectifs identifiés préalablement.

Par exemple :

  • Mon angle : un reportage sur l’exposition Mondo Minot du Quai des Savoirs de Toulouse, un jour de visite.
  • Ma cible : les parents de Toulouse et de sa région
  • Mon objectif : Leur donner envie d’amener leurs enfants en visite

À l’instar de n’importe quel tournage de film ou de reportage, notre passage à l’action commence par l’écriture d’un petit scénario. C’est le conducteur qui va permettre de construire les différentes séquences de tournage. Il faut vraiment “écrire sa vidéo” en la séquençant, ce qui nous permettra de gagner un temps précieux lors du montage. Il faut être honnête, je pense qu’à ce stade de la formation nos trames de scénario étaient assez ambitieuses compte tenu de notre expérience. Mais il faut savoir viser la lune n’est-ce-pas ? 😉

Exemple avec le sujet : Reportage sur l’exposition Mondo Minot du Quai des Savoirs

Durée estimée : 5 minutes

 

Séquences Ce que l’on voit sur l’image Description de l’action, du son, des dialogues, des voix off
Séquence 1 Le bâtiment du Quai des Savoirs et les allée Jules Guesde, la route, les voitures, les platanes Prise de vue d’ensemble avec le recul nécessaire, car le bâtiment est grand | Bruit des voitures passantes | voix off qui explique où la scène se situe ⇒ moins de 5 secondes
Séquence 2 Les couloirs du Quai des Savoirs, d’autres expositions,  le passio Prise de vue en se déplaçant | bruit de pas et des portes qui s’ouvrent | voix off qui explique que nous pénétrons dans le Quai en direction de l’exposition Mondo Minot

⇒ moins de 5 secondes

Séquence 3 La chambre de Lilian & Capucine, les héros de l’exposition Mondo Minot. Point de départ de l’exposition, le lit, les jouets, et les explications sur le mur , des enfants en visite avec leurs parents Prises de vue en travelling pour montrer l’ensemble de la chambre | prise de dialogue avec éventuellement des enfants qui s’apprêtent à découvrir l’exposition | prise de sons d’ambiances ⇒ 5 secondes
Séquence 4 Ouverture de la porte de l’armoire, passage sous les habits et découverte du monde du sommeil,  la yourte en premier plan Prise de vue des mains qui ouvrent la porte | prise de son de l’ouverture | prise de vue en premier plan de la yourte | voix off qui décrit ce que l’on voit et où on entre ⇒ 5 secondes
etc., etc.

 

6. Trois techniques de tournage

Cette fois c’est la bonne, nous allons nous lancer ! Mais avant de partir, quelques fondamentaux s’imposent pour garantir de bonnes prises de vue et de son :

  • Attention, il faut respecter la règle des tiers ! Elle dérive de la règle du nombre d’or. Connue depuis la nuit des temps en peinture et architecture, elle détermine les proportions idéales de toute création, et permet de rendre les images plus harmonieuses. Pour nous aider, la plupart des applications de tournage des smartphones affichent une grille qui découpe notre image en trois parties horizontales et trois parties verticales. Ces lignes vont nous permettre de composer notre image.
  • Essayez d’ajouter des effets de mouvements comme le panoramique qui reste le plus simple à mettre en oeuvre.
  • On tente de varier les plans pour dynamiser la vidéo par exemple en alternant plans généraux (les allées Jules Guesdes, la route, les voitures et les bâtiments environnants), plans moyens ou plans pieds (les enfants dans la chambre de Lilian & Capucine au début de l’exposition Mondo Minot) ou encore très gros plans (les phasmes de l’exposition Mondo Minot).

7. Pour un montage facile directement sur son smartphone

Il faut avouer que c’est la partie qui semble la plus fastidieuse, mais finalement, après l’avoir testé, des applications sont assez intuitives et simples à prendre en main. Nous avons testé Kinemaster (Androïd et Ios).  L’application est franchement intuitive, facile à prendre en main, mais reste plutôt conseillée pour de petits montages. Ce qui est chouette avec elle, c’est qu’elle est parfaite pour tout ce qui concerne le live. Quand on sait la maîtriser, il devient très rapide de monter et de diffuser sa vidéo sur les réseaux sociaux pour être au coeur de l’actualité !


8. Cinq astuces pour réaliser un bon montage

1. Après avoir déruché, il est conseillé de faire le tri pour élaguer au maximum.

2. Puis mettre en ordre les prises de vue. Il faut toujours le faire avant de travailler les prises de son pour ne pas risquer désynchroniser les images du son.

3. Essayer d’ajouter des transitions est indispensable pour rendre sa vidéo dynamique. Elles font en sorte que les séquences et les plans s’enchaînent intuitivement.

4. Si le niveau sonore des plans vidéo de notre vidéo varie sensiblement d’un plan à l’autre, il est possible de « normaliser » leur volume grâce à une fonctionnalité présente sur la plupart des applications et logiciels de montage.

5. Pour donner du rythme, il est conseillé d’alterner les types de scènes : scène uniquement en musique, puis scène de dialogue, puis scène de musique, etc.

 

9. Pour s’adapter aux formats des réseaux sociaux

Nous apprenons rapidement qu’adapter sa vidéo aux différentes réseaux sociaux s’avère assez contraignant. La clé : l’anticipation ! Les formats et les contraintes varient beaucoup en fonction des plateformes.

Vous aurez sans doute remarqué que le plus souvent les vidéos sont consultées sans le son et assez rapidement sur les réseaux sociaux. Côté montage, il est donc préférable d’ajouter de gros sous-titres soulignés qui expliquent brièvement le message de la vidéo.

Voici le résultat après deux jours de formation et seulement quelques heures de montage. Je sais, il y a encore du progrès à faire 😉

 

10. Pour ne pas se louper pendant un Facebook-live

Une des composantes du MOJO, c’est le live vidéo sur les réseaux sociaux. On parle même de révolution dans le monde des médias. La vidéo en direct permet en effet de provoquer une forte expérience sociale, et engager le dialogue immédiatement avec sa communauté, mais attention, sa mise en œuvre demande de l’entraînement et une importante phase de préparation 😉

Pour info : Il est possible de s’entraîner sur Facebook pour faire des tests dans les conditions du direct.


 

 

Cette formation nous aura permis de nous ouvrir les portes d’un vaste champ des possibles. Ni une, ni deux, des idées viennent à nous pour tirer profit de notre apprentissage. Déjà, et cela paraît évident, nous aimerions pouvoir réaliser des petites vidéos à la manière de celles de Brut. à diffuser sur nos réseaux sociaux. Pour revenir sur l’inauguration d’une de nos expositions, pour faire un retour d’évènement ou pour annoncer en teasing une actualité… les idées ne manquent pas. De nous lancer dans les Facebook Live pour couvrir des évènements, interviewer des participants d’ateliers, etc.

Une autre idée serait de pouvoir tirer profit de cette formation pour créer un Média Lab dans Le Propulseur comme celui de La Casemate. L’idée serait d’explorer des thématiques scientifiques et techniques à l’aide des outils numériques, du web social et de la narration en proposant au public des ateliers alliant fabrication numérique et création de contenus (vidéo, écrits, radio, etc.).

Bref, de quoi nous lancer de beaux défis 😉