Les Soirées Galactiques, kesako ?
Les Soirées Galactiques, ce sont, tout simplement, des voyages galactiques et interstellaires ! Pas de panique, on ne va pas vous demander de sauver l’humanité d’une planète Terre inhabitable pour l’amener vers une autre planète comme le héros Cooper du film Interstellar. Non, les Soirées Galactiques, c’est un voyage dans l’espace depuis notre chère Terre, et plus précisément, depuis le Col du Tourmalet.
Ce nom vous dit quelque chose ? Souvenez-vous de vos journées estivales passées devant la télé, avec votre père ou votre tante à regarder le Tour de France. Depuis 1910, presque chaque année, les cyclistes de la Grande Boucle s’aventurent sur les routes sinueuses de ce col situé au pied du Pic du Midi. C’est d’ailleurs en collaboration avec Le Pic du Midi qu’Instant Science vous propose les Soirées Galactiques ! Sans plus de suspense, et parce que vous êtes encore en train de vous demander ce qu’il se passe lors de ces fameuses soirées, venons-en au fait.
Cap au sommet du Pic du Midi…
Tout débute par une montée en téléphérique au départ de la Mongie. Une ascension qui conduit directement au sommet du Pic du Midi à 2877 mètres d’altitude. Là, le voyage commence…. Un accès direct aux terrasses panoramiques offre une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées qui s’étend sur 300 km. Les plus téméraires pourront emprunter le Ponton dans le Ciel pour un moment des plus vertigineux au-dessus de la mer de nuages ! Un détour par l’espace expériences permettra de vivre pleinement l’aventure scientifique au Pic du Midi au travers de 500 m2 d’exposition interactive et immersive. Mais il est déjà l’heure d’entamer la redescente direction la Maison du Tourmalet – Pic du Midi.
© Valentin Urvois
La Maison du Tourmalet – Pic du Midi, un voyage dans l’espace à vélo ?
Pour assister à une Soirée Galactique et devenir un galacticien, l’étape incontournable est de venir à la Maison du Tourmalet – Pic du Midi. Sportifs et intellectuels, cyclistes et randonneurs, petits et grands, en famille ou entre amis, jeunes et moins jeunes, rockers et amateurs de chanson française, tous sont les bienvenus dans ce bâtiment perché à 2115 mètres d’altitude. Mais que s’y cache-t-il ? Une boutique, un espace accueil et exposition, avec, cette année, un peu d’histoire ! Le public déambule à travers une présentation du Tour de France qui a fait du Col du Tourmalet un col mythique. Mais nous ne sommes pas là pour parler d’Armstrong au public. Quoi que… tout dépend de son prénom
© Émilien Bernard
Nox, le voyage dans la nuit, pour débuter les Soirées Galactiques
Après avoir été émerveillé par ce panorama à couper le souffle, le public se dirige vers la Coupole de la Nuit. C’est dans ce dôme que commence la Soirée Galactique. Assis au centre d’une salle ronde, le public profite du visionnage du film Nox, le voyage dans la nuit. Avec ce spectacle immersif à 360°, les spectateurs ne savent plus où donner de l’œil ! Ce voyage dans la nuit, c’est celui d’un enfant à vélo qui découvre les animaux nocturnes, le système solaire, les étoiles. Au travers d’images poétiques et abstraites, ce film d’animation de 15 min a pour but de sensibiliser le public aux impacts de la pollution lumineuse.
© N_Py Paul Quintana
Connaître la nuit avant de s’y aventurer
L’animateur ne va pas lâcher ses galacticiens en herbe dans la nuit sans leur avoir dévoilé, en amont, ses secrets et mystères. Avant de sortir observer le ciel, ils observent d’abord les étoiles… sur un écran de projection ! L’animateur utilise le logiciel Stellarium. Il leur apprend à reconnaître les constellations, leurs noms, ce qu’elles représentent et le nom des étoiles les plus brillantes. Il prend ensuite son meilleur ton de conteur pour leur raconter les histoires de la mythologie grecque qui leur sont associées. Les galacticiens ne le savent pas encore, mais, plus tard, ils le remercieront de leur avoir appris à se repérer dans le ciel grâce aux constellations. Et, ils savoureront, d’autant plus, l’observation de la Grande Ourse dans le ciel en sachant pourquoi Zeus l’y a envoyée.
Le public va ensuite voyager vers les étoiles qu’il vient d’observer sur la voûte céleste. Aussi, pour ce voyage, l’animateur utilise le logiciel Mitaka, logiciel qui lui assure un décollage terrestre en toute sécurité. Première étape, le système solaire où le public découvre les planètes et autres objets qui orbitent autour du Soleil. Deuxième étape, les étoiles, et ce n’est pas une mince affaire que d’aller jusqu’à elles. La plus proche de nous, Alpha du Centaure, se situe à quelques 4,37 années-lumière ! Mais, le voyage ne s’arrête pas là. En sortant de notre Galaxie, ce sont des milliers et des milliers qui peuvent être observées ! Les galacticiens sont pris de vertige… nous ne sommes donc que ce minuscule point dans l’Univers ?
© Noémie Genty
Grimper encore un peu pour observer les étoiles
Vient ensuite le moment tant attendu, la veillée d’observation. Le public est invité à monter sur le toit-terrasse, belvédère de la Maison du Tourmalet – Pic du Midi. Là, il se retrouve au milieu de la montagne, entouré d’impressionnants reliefs acérés. Il peut alors observer un ciel d’une qualité exceptionnelle parsemé de milliers d’étoiles. Enfin… si celles-ci ne se cachent pas derrière un manteau nuageux ! Eh oui, l’animateur, qui n’est malheureusement pas maître de la pluie et du beau temps, doit parfois réconforter quelques galacticiens déçus. Pour eux, la soirée s’arrête ici. Mais, ils repartent armés de solides connaissances pour observer le ciel à un autre moment.
Et profiter de la beauté d’un ciel d’une rare pureté
Revenons-en à ceux à qui le ciel offre ses étoiles. Au Col du Tourmalet, pas de pollution lumineuse, et pour une bonne raison, ce dernier se situe dans la Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE) du Pic du Midi de Bigorre. Ce label assure la préservation d’un ciel d’une exceptionnelle pureté. Il engage aussi les communes de la réserve à adapter leur éclairage en conséquence.
Ainsi, grâce à une météo clémente et des communes engagées, les galacticiens sont là, ébahis devant la beauté de ce ciel nocturne. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises ! L’animateur dégaine, à ce moment, un laser pointeur. Grâce à sa portée de plusieurs kilomètres, il permet de montrer précisément l’emplacement d’une étoile. Le public découvre alors, en grandeur réelle, ce qu’il a vu en intérieur sur projecteur. Et il est étonné d’avoir eu ce ciel au-dessus de sa tête depuis tant d’années sans jamais connaître tout ce qu’il s’y cachait.
Dernière étape des Soirées Galactiques, l’observation au télescope
Le spectacle n’est pas terminé ! Dernier outil de l’animateur qui achève bientôt de conquérir son public, le télescope. Grâce à sa connaissance du ciel, ce dernier peut montrer aux galacticiens des objets du ciel profond, des amas d’étoiles, des nébuleuses, et bien sûr, des galaxies. Le scepticisme n’est pas permis ici. À ceux qui douteraient de leur existence, le télescope répond par la preuve. Cachés et invisibles aux yeux du commun des mortels, ces objets sont bien là, réservés aux plus aventureux des galacticiens…
© Noémie Genty
L’animateur des Soirées Galactiques, ce puits de savoir rassurant
Après avoir assimilé toutes ces informations durant ce temps d’observation, le public est parfois en plein questionnement. L’Univers a-t-il une fin ? Peut-il y en avoir plusieurs ? Que sont les trous noirs ? Combien y a-t-il d’étoiles dans l’Univers ? L’animateur est là pour, quand il le peut, répondre à ces questions, mais aussi pour ramener sur terre ses galacticiens parfois perdus dans des questionnements sur la petitesse de l’humanité dans la grandeur de l’Univers.
Alors, envie de devenir un galacticien ?
Vous trépignez maintenant d’impatience à l’idée de réserver votre place pour une Soirée Galactique ? Rendez-vous immédiat pour commencer le voyage !
(*) « Kesako ? » veut dire « Qu’est-ce que c’est ? » en occitan.