Explorer les futurs possibles en 2050 quand on veut et où on veut ? C’est la mission que nous avons confiée à nos triporteurs !

Le contexte

Dans un précédent article, nous avions présenté notre projet de Boutique fiction dont l’objectif est de placer la science et la culture au service des grandes transitions.

Fruit d’une réflexion sur la façon de sensibiliser les citoyens à l’importance des transitions socio-environnementales, l’idée a germé de projeter les publics dans un futur proche, en 2050, au sein d’une boutique itinérante, en les invitant à réfléchir aux modes de production et de consommation, lors d’une expérience de visite originale mêlant science et fiction.

La Boutique fiction se décline sous plusieurs formes et notamment, en version légère sur nos triporteurs qui circuleront à Toulouse et à Montpellier, permettant ainsi de pouvoir être au plus près des publics et échanger autour des transitions.

Les triporteurs ont pour objectif de présenter quelques objets phares de la Boutique fiction afin que les publics puissent faire leurs courses du futur. On y trouve par exemple des sucettes aux insectes, des patchs pour stimuler la mémoire ou encore des baskets qui permettent d’avancer (rouler ?) à 15 km/h !

Transitions Futuroscore

Le Futuroscore, pour des choix éclairés

Le Futuroscore a été développé afin d’initier des discussions sur les transitions et faire naître le débat entre les publics présents sur le triporteur et leur permettre de faire des choix éclairés. Ce dispositif sera également proposé en tant qu’animation flash au sein de la Boutique fiction.

Ainsi, à la manière d’un nutriscore, le public note les objets, un à un. Cinq critères sont à prendre en compte et, tout en se projetant en 2050, l’objectif est, pour chacun d’eux, de positionner le curseur allant du vert « bon futuroscope » au rouge « mauvais futuroscope ».

  • La désirabilité : à quel point l’objet pourrait-il faire envie ?
  • L’utilisabilité : serait-il utilisable facilement ?
  • Les impacts : transformerait-il significativement la société telle qu’on la connaît aujourd’hui ?
  • L’empreinte : quelle serait son empreinte environnementale (on parle, ici, d’impact environnemental en général : empreinte carbone, émission de GES, conséquences sur la biodiversité etc).
  • Les risques : quels seraient les risques à le développer c’est-à-dire dans quelle mesure l’objet pourrait-il être détourné dans ses usages ?

A l’issue de la notation, un échange avec les publics est engagé permettant ainsi de pouvoir revoir leur choix sur le positionnent des curseurs.

Transitions Futuroscore

Mise en situation avec la console de jeux vidéo KITEO

Prenons l’exemple de cette console à assembler soi-même et analysons deux critères : un critère plutôt subjectif, la désirabilité et un critère plus objectif, l’empreinte environnementale.

La désirabilité

Ce critère dépend des envies de chacun. Certaines personnes peuvent être très enthousiastes à l’idée de monter leur propre console, d’autres, au contraire, auront envie d’immédiateté et non de bricolage.

De plus, l’idée de remplacer seulement certaines pièces défectueuses est un avantage non négligeable en terme de transitions économiques. Le curseur peut ainsi être placé sur le dispositif au gré des discussions entre les publics.

L’empreinte

Le critère de l’empreinte environnementale pour une telle console est, lui aussi,  source de discussion. En effet, le numérique a un impact important sur l’environnement et les jeux vidéo y contribuent fortement. Ils représentent, à eux seuls, 5 % de l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables et 2 % des émissions de gaz à effet de serre sont générées par le secteur du numérique. Les émissions de CO2, associées à l’industrie des jeux vidéo, pourraient s’élever à 1,5 milliards de tonnes entre 2020 et 2030.

Au regard de ces chiffres, il apparait nécessaire de réduire cet impact en repensant l’utilisation et la fabrication de nos équipements. D’après l’ADEME, à l’échelle de la France, 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l’ensemble du cycle de vie des équipements. Soit : 299 kg/habitant. Et 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées chaque année pour produire et utiliser les équipements numériques.

Que faut-il en conclure ?

Travailler à partir de matériaux recyclés, et ne remplacer que les pièces défectueuses plutôt que les appareils en entier, s’avère être une solution encourageante.

Aussi, après avoir discuté et développé ces points avec les publics participants, l’idée est de leur poser à nouveau la question : cet objet vous ferait-il envie pour le futur ? La console de jeux vidéo KITEO apparait finalement comme intéressante, le curseur sera donc plutôt orienté vers la partie verte, représentant un « bon futuroscore ».

Transition Futuroscore

Vers de nouvelles évolutions du dispositif

Des évolutions sont en cours de réflexion comme l’adaptation des visuels aux personnes daltoniennes, ou encore l’ajout de symboles + ou – afin de bien comprendre l’échelle de notation.

Et après…

Le Futuroscore va accompagner la tournée de la Boutique fiction et les événements du triporteur. On lui souhaite une belle vie et surtout, des débats enflammés !