Depuis peu, Instant Science s’est équipé d’un triporteur. De la science en mobilité douce… En selle pour découvrir ce nouveau projet visant à aller à la rencontre des citoyens.

Offrir des “instants” de sciences tout en réduisant son empreinte carbone

Commençons par un petit rappel de ce qu’est un triporteur. Il s’agit d’un vélo équipé de trois roues, avec ou sans assistance électrique, et à l’avant, un grand espace pour transporter un flight case permettant le stockage de matériel. Mais quel est l’intérêt d’une telle acquisition pour Instant Science ? Eh bien, il est double.

Tout d’abord, environnemental. Nous avons à souhait de remplacer nos déplacements en voiture dans Toulouse par ce mode de transport plus écologique. Depuis toujours, lors de nos interventions dans les établissements scolaires, nous privilégions autant que possible les transports en commun ou les déplacements à pied. Mais nos animations requièrent du matériel parfois encombrant, et comme tout citadin le sait, il n’est pas toujours aisé de se déplacer dans une grande ville en voiture, et encore moins d’y stationner. Le triporteur était donc la solution idéale pour pallier ce problème de mobilité.

D’autre part, c’est aussi une excellente vitrine pour les sciences. En effet, l’avantage du triporteur est qu’il peut être installé dans un lieu de passage afin de proposer une courte animation scientifique. Le but étant d’échanger avec le public sur un thème en adéquation avec le lieu qui l’entoure. Comment ? En utilisant un objet d’appel afin de susciter la curiosité des passants et les faire venir à nous. Un moyen parfait d’aller à la rencontre de tous les publics pour leur proposer des “instants” de science.

équipe d'Instant Science lors du test du triporteur

Bien anticiper les contraintes d’animation dans l’espace public

Bien évidemment, avant de se lancer dans un tel projet, il est indispensable d’établir un cahier des charges prenant en compte les diverses contraintes d’une animation à la fois nomade et à déployer en extérieur.

Par exemple, l’animation doit se faire en flux avec du grand public, ce qui va forcément influer sur le choix du lieu. Choix du lieu qui variera également selon le thème de l’animation. Cela peut aussi bien être dans la rue, sur un festival, un marché…

La durée est aussi une composante majeure. L’intervention ne doit pas excéder dix minutes pour retenir au mieux l’attention du public et toucher le plus de personnes possibles. En général, un.e médiateur.rice est nécessaire, voire deux, pour la mise en place et l’animation en elle-même. Cette dernière devra notamment privilégier un sujet d’actualité pour susciter l’intérêt des passants.

Nous veillerons aussi à limiter l’utilisation de consommables, d’un point de vue écologique tout d’abord, mais aussi afin de ne pas surcharger le vélo et également faciliter la mise en place de l’animation. Dans un souci de préservation de l’environnement, Instant Science s’est toujours employé à réutiliser les objets fabriqués, au fil des dernières années, dans le cadre des dispositifs. Tout particulièrement, ceux qui utilisent peu d’électricité, ou même, pas du tout. À ce propos, la question de l’alimentation électrique sera un point de vigilance important pour lequel il faudra veiller à avoir toutes les autorisations requises.

Test sur le triporteur

Nous avons notre vélo, notre cahier des charges, parfait ! Maintenant, il nous faut passer en revue tous les dispositifs que nous avons développé ces dernières années et dont le format nomade permettra le transport. Et la liste est longue !

Avec, par exemple, nos expositions, nos quiz, nos animations sur le numérique, l’IA, le développement de l’esprit critique… et j’en passe…

Après avoir fait le tri dans cette longue liste, quatre thématiques sont sorties du lot :

  • Archéologie : quelle est l’histoire sous nos pavés ?
  • Agroalimentaire et santé : quel est le trajet d’un aliment ?
  • Physique et santé : que se produit-il dans notre corps lorsque l’on fait un effort ?
  • Santé : quelles sont les différentes façons d’entendre et pourquoi ?

Par ailleurs, l’Université de Toulouse s’est montrée partante pour nous accompagner dans l’aventure, en accueillant notre triporteur et nous appuyant dans le développement de thématiques en lien avec leurs sujets de recherche.

Un triporteur avec de multiples perspectives !

L’aventure se poursuit en présence du triporteur lors d’une réunion avec l’équipe de médiation, de communication et de conception. Se retrouver, enfin, autour du triporteur, et le découvrir, nous a permis de mieux nous projeter, et surtout, de mieux nous rendre compte de sa taille réelle. À partir de cet instant, nous avons pu réfléchir aux divers agencements possibles, mais aussi évoquer différents scénarios autour du positionnement des médiateur.rices et du public.

Sous quelles formes définir les animations ? Comme évoqué précédemment, les supports d’animation doivent être faciles à transporter, à interchanger et à ranger dans le flight case. Nous sommes donc partis sur l’idée d’imprimer le graphisme de l’animation sur un tapis de jeu. Celui-ci sera posé sur le dessus de la caisse de transport, permettant, en même temps, de la décorer.

Et pour le fabuleux Instant Quiz, ce ne sont pas moins de trois équipes qui pourront s’affronter. Nous allons construire un système de buzzers mobiles avec une manette de contrôle pour les médiateur.trices et un tableau des scores visible par tout le public. De belles parties en perspective !

Du côté de la communication, plusieurs points ont aussi été mis en lumière :

  • Où positionner le parasol pour éviter aux médiateur.rices d’être surpris.es par les intempéries ? Cela peut paraître dérisoire mais en réalité c’est une composante importante pour le bon déroulé de l’animation ;
  • Où positionner la banderole avec le thème de l’animation ? Une étape indispensable afin d’être bien visible du public. Cette banderole doit, non seulement se voir de loin, mais elle doit aussi pouvoir s’interchanger facilement en fonction des thématiques d’animation. Finalement, nous avons décidé de la placer sur le porte bagage, à l’arrière du vélo ;
  • Où positionner les éléments de communication ? QR codes renvoyant vers notre site web, logos, flyers…

Vous l’aurez compris, nous avons vraiment hâte de voir le triporteur fini. Nous espérons très bientôt, avec l’appui de la Métropole toulousaine, pouvoir aller à la rencontre des habitants. Un partenariat avec la Métropole de Toulouse et l’Université de Toulouse sont en cours de discussion pour ce projet.

Mais pour le moment, encore un peu de patience avant de monter en selle…